Anxiolityque
Temps de la Brisolée, temps du vin cuit, temps à fondue, début de la coupe du monde de ski – avec une brillante entrée en matière suisse – et début de la coupe du monde foot… Le temps est à la fête, forcément!
Cet angle délibérément positif a été sciemment choisi pour éviter d’en rajouter aux informations anxiogènes et aux préoccupations de tous devant un avenir pour le moins incertain. Cet exercice de style devra avoir une conclusion heureuse, sans toutefois tomber dans le monde des bisounours. Voyons cela.
Après une tiaffe estivale de 35 degrés à l’ombre, le temps béni est enfin revenu. Celui de déguster une fondue avec vue sur la pluie et la cramine au frais, dehors. C’est aussi l’occasion de se prendre le bec sur la quantité nécessaire de vacherin ou sur la température et la provenance du mélange. Comme si cela ne devait pas suffire, on peut de nouveau s’écharper sur le petit vin blanc, aussi en chanson: Juste bon à récurer le sol (pour rester courtois) ou divin breuvage élevé en musique, le nectar frais annonce les sorties les plus chaudes et chauvines mais… comme on est au bord des pistes, on s’en remettra avec une petite (?) rincette. Le ski du lendemain n’en sera que plus souple.
La raclette, je n’en parlerai qu’en présence de mon avocat.
Une célébration du vin cuit qui commence jeudi à la mi-journée… les pandores sont-ils au courant ?! Quatre chaudrons, mille litres de jus et un feu qui va couver jusqu’au samedi pour faire le lien avec le marché du terroir, tout ça au bord d’un giratoire… le sens de la fête n’a pas de limite.
Quant à la brisolée d’un fameux caveau rappelant un certain Monsieur Maltese, navigateur érudit de son état et de son plumitif Hugo Pratt, la baie de Cully brillera sans doute de mille feux pour ceux qui finiront par danser sur les tables.
Comme dessert, il faut reconnaître que suivre Marco Odermatt sur des pentes enneigées dans l’après-midi et poursuivre avec la World Cup sous quarante degrés climatisés peut donner un coup de chaud-froid aux discussions…