Une grandvalienne superstar à « SRF bi de Lüt »
Ce vendredi sur SRF, entre 20h et 21h, Aurelia fait de nouveau des siennes

Didier Grobet | La revue du Vignoble peut se réjouir : Aurelia Joly fait de nouveau des siennes ! La femme de Jacques et mère d’Alexia et Jérôme a été choisie comme une des sept paysannes ou vigneronnes suisses pour participer à une des émissions les plus regardées en Suisse allemande: « SRF bi de Lüt, Landfrauenküche », l’équivalent de notre « dîner à la ferme ». Ce vendredi 6 décembre sur SRF 1, à une très forte heure d’écoute, entre 20h et 21h, la star de la soirée c’est elle… et nous.
En effet de larges extraits filmés par la télévision suisse alémanique courant octobre sont autant de pages de promotion de Lavaux. Présente pendant une semaine, l’équipe de tournage a été promenée par Aurelia et Jacques à travers les vignes, sur le bateau du sauvetage, à la place d’Armes, en livraison dans les restaurants locaux, etcetera, etcetera… Aurelia est heureuse d’offrir ainsi quelques mois après la fête des vignerons un nouveau coup de projecteur sur notre région. Imaginons juste une minute ce que valent ces minutes de publicité à cette heure sur la chaîne principale de nos amis suisses allemands: la promotion des vins de Lavaux peut offrir des fleurs aux Joly même si Aurelia ne gagne pas la grande finale du 28 décembre à 20h! En effet, dans cette émission, l’important est vraiment de participer, pas de gagner. D’ailleurs, Aurelia le dit volontiers: elle s’est faite six nouvelles amies et souhaite «le meilleur» à chacune d’entre elles. Le pire, c’est qu’elle a l’air sincère. Pour en revenir à ce 6 décembre au soir, l’émission a été tournée en octobre et Aurelia a accueilli ses six «amies concurrentes», toutes paysannes suisses alémaniques (six cantons représentés: Berne, Grisons, Lucerne, Nidwald, St-Gall et Uri) pour un repas «de sorte». Aurelia est donc l’unique représentante de la Suisse romande et le doit bien sûr à son origine (Winterthour) qui lui permet de s’exprimer en suisse allemand («même si le français lui est à présent plus naturel» se moque gentiment la SRF) mais aussi à son activité qui ne passe pas inaperçue (reprendre notre article de février à ce propos). Ainsi les paysannes vaudoises lui ont demandé d’accepter ce défi. Pour ce faire, Aurelia a préparé bien sûr tout d’abord sa botte secrète, sa soupe au Chasselas puis a suivi avec une ballottine de poulet farci au céleri et noisettes avec une raviole de risotto, sauce Robert. Une tartelette à la raisinée et une autre au chasselas ont permis la dégustation des derniers verres accompagnant ces mets: un chasselas, un pinot gris et le sensoriel, l’assemblage de pinot noir, garanoir et gamay de la famille. A noter que la SRF se demandait si Aurelia oserait un poisson du lac sachant que les paysannes n’aiment pas tous le poisson… Et le service me direz-vous, qui l’a assuré? Une des conditions posées par la SRF est que ce soit les époux qui s’y prêtent et de bonne grâce s’il vous plaît. Ainsi Jacques Joly a pu entraîner encore une fois son suisse allemand, un atout bien utile quand on veut s’attirer les grâces de ce public essentiel en ces temps difficiles pour l’économie vini-viticole. J’en vois déjà qui rigolent en se disant que «ces nouveaux vignerons sous la pantoufle», ça fait mauvais genre. J’en vois des beaucoup plus malins qui applaudissent la capacité de ce couple à s’épauler sans peine ni gêne pour arriver à des résultats assez exceptionnels comme de participer en «gueststar» à cette émission phare. Bonne chance à Aurelia pour la finale et enregistrez ou regardez en direct l’émission de ce vendredi ou/et la finale du 28 décembre en vous disant que des centaines de milliers d’habitants d’Outre-Sarine vont en en faire autant et sans aucun doute se dire: «Hopp Schwitz, Hopp Lavaux, Hopp Aurelia!»
