Un autrLe temps de la gloire est souvent court… très court!
Un autre monde ?…

Pierre Scheidegger, Panathlon-Club de Lausanne | Il a plus de quinze ans de carrière sportive au plus haut niveau. Il a participé aux plus grandes compétitions. C’est un champion! Il peut se regarder dans son miroir tous les matins… mais il ne voit pas ses muscles. Les douleurs et les blessures musculaires qui se rappellent à lui et le font souffrir seront avec lui sur le podium de la victoire. C’est l’usure du temps, de l’effort et de la tourmente de son corps. Il ne pourra le cacher!
Quand on devient le champion à battre!
Si vous demandez à un athlète, qui a atteint des résultats de classe mondiale, quelles sont ses plus grandes préoccupations et difficultés qu’il a craint dans la poursuite de sa carrière, certainement qu’il répondra, sans ambages: «La gestion de la pression accrue en raison des attentes et des difficultés constantes pour obtenir ses résultats… mais surtout pour rester au niveau que tout public aspire pour satisfaire l’égo de ceux qui l’admirent!»
Alors… on devient le sportif à battre !
Le sport moderne a ce côté égoïste du chacun pour soi. La pression, suite à une conquête d’un titre olympique, mondial ou même suisse, on peut la «souffrir» d’une manière étonnante se figeant souvent de façon négative, en pensant que chaque adversaire sera toujours en préparation optimale pour faire tout ce qui est en son pouvoir pour… le battre. C’est la dure loi du sport et hautement probable qu’il se trouvera, dès lors… seul contre tous!
Alors… vient un nouvel apprentissage»
La gestion de la victoire, de la… gloire! C’est souvent là… le risque! Un nouveau monde s’ouvre à lui! On augmentera, peut-être, les fréquences des entraînements. Le psychisme sera mis à contribution… ce qui n’était pas le cas dans les prémices de sa carrière. Résultat, plus de fatigues physiques et nerveuses, d’où les risques d’accidents.
Le côté un peu obscur
Même les plus forts apprennent à vivre avec certaines douleurs, et que toutes blessures musculaires ne laissent jamais indifférents et qui peuvent, souvent, perturber une carrière. C’est un peu le côté obscur que doit vivre et apprendre le sportif de haut niveau, et cela ne se régule que par l’expérience. Ce n’est pas le plus aisé!
Le temps de la gloire est souvent court… très court!
Il fut un temps, pas si éloigné, le sportif dépassant la trentaine pouvait être considéré comme un «vieux»! Les medias attendaient… un renouvellement rapide de champions. La démonstration nous est faite aujourd’hui par plusieurs grands champions, que ce n’est plus le cas! Néanmoins, cela a aussi son revers. Le corps du sportif attirera plus de soins, d’attention et, parfois, une réinsertion plus difficile dans la vie active de la société. Ce sera un nouvel apprentissage… encore moins aisé! Le vedettariat est rarement de mise dans le monde du travail! Quelquefois… on l’oublie!