Oui à la « prévention » du vieillissement
Troisième ou quatrième souffle ?
Il n’est jamais évident d’accepter les usures de la vie et, encore moins, si l’on se croit en santé.

Pierre Scheidegger, Panathlon-Club Lausanne | Il est vrai et on ne peut le contredire, la force musculaire chez l’homme est à son maximum entre vingt et trente ans. On peut parler de la force de l’âge, du moins pour un être en santé. Logiquement, nous devons accepter que, sans exercices appropriés, cet apport indispensable peut décliner très rapidement. Il est vrai qu’une personne, dont les occupations durant sa vie active ont été de régulièrement pratiquer une activité physique, aura en général une chance de mieux se préparer à affronter le déclin qu’implique le vieillissement.
Aujourd’hui, sans restriction aucune, cette forme peut être entretenue… sans exagération, même très longtemps.
L’exemple par le sport
Il ou elle avait trente ans environs.
C’était à la fin du siècle passé et tout sportif et encore plus, toute sportive, étaient… déjà en catégorie Senior soit, osons l’avouer, déjà un « vieux » !
C’était une époque ! Une autre compréhension de la culture sportive, du sportif. Acceptons toutefois que toutes évolutions, quelles qu’elles soient, nous offrent une nouvelle perception pourtant pas si évidente… à être reconnue.
Heureusement, la science et la médecine du sport le reconnaissent… et c’est une chance. Preuve en est, si nécessaire, le nombre incroyable de grands champions atteignant la quarantaine, en obtenant les plus hautes distinctions.
Une chance ? Oui la prévention !
On n’hésite plus, aujourd’hui, à parler de la « prévention » du vieillissement, notion quelque peu scientifique, souvent en confrontation à celle de « rajeunissement », qui pourrait cultiver un certain relent de… charlatanisme. Idéologie basée principalement sur une volonté économique.
Nous le savons, l’ennemi numéro un du troisième, voire aujourd’hui du quatrième âge est l’oisiveté. Oisiveté parfois imposée en certaines situations, oubliant les bienfaits d’une gymnastique adaptée, quasi indissociable de celle de l’esprit et qui, souvent, aide à la prévention du vieillissement.
Oui ! Par chance, nos sociétés l’ont compris et surtout bien accepté, car le sport, spécifique en l’occurrence, fait partie de cette prévention nécessaire au bien-être de nos anciens. Acceptons qu’il aura fallu, néanmoins, un certain temps pour comprendre ou accepter que le vieillissement découlant, souvent, d’un arrêt professionnel et physique pouvait s’avérer plus que néfaste.
Sans entrer dans des considérants qui ne sont pas à notre portée commune, acceptons dès lors que le vieillissement n’est pas une maladie.
Acceptons que c’est un processus des plus normaux et clairement établi permettant d’éviter tout discours ambigu, car si une personne âgée est malade, son état est la conséquence d’une maladie précise et non du vieillissement.
Si la maladie est un accident, la vieillesse en revanche entre dans la loi même de la vie et conduit, à leur fin, tous vivants qui ont échappé à une mort précoce… accidentelle.
Alors oui, il est reconnu que l’activité physique est… vraiment indispensable à l’organisme pour éviter de se « rouiller ».
Une réflexion à ne pas sous-estimer !