Conseil communal du 10 octobre

Les 65 conseillers que compte le législatif oronnais étaient présents pour ce troisième rendez-vous de l’année. Un programme bien rempli avec cinq préavis, dont un, qui concerne une étude paysagère pour préserver certains bien patrimoniaux.

Pour son premier Conseil communal à la place de président, Daniel Pasche ouvre la séance par une nomination : « Laurence Bellon, qui a œuvré au sein de ce Conseil pendant vingt ans à récemment quitté le législatif ». Membre du groupement indépendant de la commune d’Oron (Grindor), elle sera remplacée par son collègue de parti, Victor Agassiz. 

Approvisionnement électrique en tête de course 

Pour amorcer le pas des communications de la Municipalité, le syndic, Olivier Sonnay annonce que la commune a déposé sa candidature pour réitérer l’expérience du Tour de Romandie. « Notre ambition d’accueillir cette manifestation en 2024 a été retenue par les administrateurs. Nous aurons plus de détails à vous transmettre lors du prochain Conseil communal ». 

Il est temps de préciser les mesures établies pour répondre à la problématique de l’électricité : « Nous avons déjà pris des dispositions sur le territoire communal. Mais il faut savoir que des décrets sont en consultation au niveau cantonal », détaille Thierry Menétrey, municipal en charge des Services industriels. Si les autorités communales n’ont que peu de marge de manœuvre dans ce domaine, la préfecture endosse le rôle de porte-parole en organisant une séance d’information destinée aux municipalités le 25 octobre prochain. 

Actuellement, Oron suit la logique d’économiser sa consommation : « Baisse à 20° dans les locaux scolaires, les locaux communaux et appartements, sans oublier la chasse au « Stand by » des appareils électriques ». Adaptations des illuminations de Noël et de certains tronçons de l’éclairage public suivant cette logique: « Les décorations lumineuses privées pourraient bien être pointées du doigt par le canton. Attention, le canton est en pouvoir de sévir », averti le municipal. 

Lieu de rencontre pour les jeunes

« Il y a beaucoup d’offres pour les jeunes, mais nous n’avons ni de réelle politique jeunesse, ni de lieu pour qu’ils se réunissent », annonce Monique Ryf, municipale préposée à la jeunesse. « Nous voulons analyser leurs besoins ». Un questionnaire distribué au sein des clubs et des écoles permettra d’établir les demandes des jeunes oronnais : « Cela dans le but de réaliser un ou plusieurs projets non pas pour les jeunes, mais avec les jeunes ». Une procédure qui démarrera en janvier 2023 avant de présenter ses résultats en mai de la même année. 

Sur la place de la Foire au centre de la localité d’Oron-la-Ville, un prototype de parc à vélos en bois sera bientôt testé : « Il s’agit de voir si cela convient à la population avant d’installer d’autres exemplaires en fonction de la demande », annonce Daniel Sonnay, municipal en charge des routes. 

Préserver les constructions rurales

« L’étude ne concerne que les fermes situées en zones agricoles qui ne sont plus exploitées », commente Sébastien Massard, président de la commission chargée d’analyser ce projet. Le recensement architectural se distingue en sept groupes, représentés par des notes de 1 à 7. L’objectif de ce nouveau plan d’affectation est de noter différemment les ouvrages de qualité pour maintenir le patrimoine bâti grâce à sa réaffectation. Aujourd’hui, la plupart des constructions inventoriées sont classées au niveau 4, une valeur très restrictive qui ne permet pas à ces constructions d’être réaffectées, contrairement aux bâtiments retenus qui seront noté au niveau 3. L’idée est que tout un chacun, propriétaire d’un tel bien, puisse le rénover en y créant des logements ou des surfaces dédiées à de l’activité.

« Nous connaissons les classements architecturaux et historiques des bâtiments, cette étude veut analyser les valeurs paysagères », spécifie Olivier Sonnay. Une démarche complexe, puisqu’il a fallu plus de dix ans pour établir un plan d’affectation similaire à Ecoteaux : « Sa procédure a duré douze ans », lance le syndic. 

Pour un coût de 140’000 francs, cette étude est acceptée à l’unanimité.

Redimensionnement du territoire communal

La commune d’Oron, considérée comme surdimensionnée par le canton, révise actuellement son plan d’affectation communal des zones d’habitations. A la suite de la fusion avec Oron, la localité d’Essertes, également surdimensionnée, fait partie des villages « hors centre ». Possédant une « zone réservée de la localité d’Essertes » depuis 2017, l’objectif de ce préavis est de prolonger ce statut de 3 ans, la première période de 5 ans arrivant à échéance. Rappelons qu’une zone réservée permet de bloquer provisoirement les droits à bâtir des parcelles visées par un plan d’affectation en cours d’élaboration.

Cette prolongation permettra également, avant son terme, de présenter en enquête publique un plan d’affectation global pour Oron qui intégrera Essertes. 

Un objet accepté à l’unanimité.

La réfection du chauffage pour le local du club de lutte d’Oron-la-Ville est elle aussi acceptée à une large majorité. Il s’agissait d’accorder à la Municipalité un crédit d’investissement de 50’000 francs à destination du club de lutte qui loue gratuitement contre l’entretien de l’ancienne salle de gym (route de Lausanne 48B).

Traitement des indemnités du syndic revu à la hausse. Pour le chef de l’exécutif, la complexité des dossiers, l’important territoire communal et les onze localités représentent une charge de travail plus importante qu’auparavant. Si son taux d’activité se montait à 50% (60’000.-), il est aujourd’hui à 60% (72’000.-). Préavis accepté à l’unanimité moins une abstention. 

Des LED pour l’éclairage public le long de la route d’Oron et à la rue du Village à Essertes

« Ces travaux permettront de faire des économies, par les temps qui courent, ça tombe bien », explique Christophe Rebetez, président de la commission. La télégestion sera installée dans ces nouveaux réverbères. Pour un coût de 75’000 francs, cette réfection est acceptée à l’unanimité.

Communications

Les vendanges du Clos d’Oron ont été particulièrement favorables : « 1181 kg de Pinot Noir, 659 kg de Gamaret, 549 kg de Garanoir et 1,59 tonnes de Chasselas », précise Daniel Sonnay, municipal responsable des vignes. « Le 11 novembre, une vente du clos d’Oron sera organisée dans les locaux de la voirie d’Oron-la-Ville. Des nouvelles réjouissantes dans le contexte morose actuel », conclut le municipal avec un large sourire.