Oron – Le futur quartier « A la Sauge » de Palézieux plante ses racines en image
Constituer un nouveau cœur de village, urbanité campagnarde en adéquation avec la région et la forêt, et variation des espaces publics, des éléments qui ont séduit le jury pour le projet « NOVUM VICUS ». Au programme : accueillir 1100 nouveaux habitants.
Mélanger les points, voilà l’objectif du MEP (Mandats d’étude parallèles). Derrière cet acronyme se cache une démarche participative : « Ce quartier se veut multigénérationnel et ouvert sur le monde extérieur. Une philosophie qui commence avant même le premier coup de pioche », informe le syndic d’Oron interrogé après la partie officielle. « Cette démarche d’inviter quatre bureaux d’architectures et de constituer un jury n’est pas communale », poursuit Olivier Sonnay. Une démarche privée donc, puisque ce sont les deux promoteurs, également principaux propriétaires des terrains, qui ont souhaité réaliser ce concours. La commune n’a toutefois pas été oubliée dans l’opération, puisque le syndic s’est mélangé aux développeurs et spécialistes constituant le collège d’experts. Un jury qui s’est prononcé à l’unanimité en faveur du projet « NOVUM VICUS ».
Quartier vivant
Le vainqueur du concours propose une approche paysagère et urbanistique cherchant à constituer un nouveau cœur de village pour Palézieux-Gare. Pensé pour répondre aux normes environnementales actuelles, « A la Sauge » se décrit comme le prolongement de la forêt voisine. Les espaces verts seront donc à l’honneur avec une multitude de fossés enherbés et d’arbres fruitiers. Si la biodiversité est mise en avant, les espaces publics ne sont pas en reste : « Nous ne voulions surtout pas créer un village-dortoir », précise le syndic. Des éléments autres que du logement donc, puisque le cahier des charges du futur quartier impose une structure d’accueil de la petite enfance, des surfaces commerciales et artisanales et un magasin d’alimentation, et où même un centre médical pourrait y trouver sa place (voir notre article web du 24 juin 2021).
Pas de grands immeubles faits uniquement de bétons collés les uns aux autres. Ici, la diversité paysagère doit assurer un ancrage dans le territoire rural. Le projet lauréat, présenté par le bureau d’architecte paysagiste genevois VIMADE, a notamment convaincu le jury par sa gestion du vide : « Ce terme peut paraître péjoratif, mais il s’agit de revoir notre manière d’implanter des bâtiments. Créer des espaces publics généreux et diversifiés, j’imagine que c’est cela qui a séduit les jurés », exprime Tanguy Vitry, avec un brin d’émotion. Pour l’associé fondateur du bureau VIMADE, les concours d’architectures sont cruels. « C’est un énorme investissement, car nous passons notre temps à ne pas en gagner. Alors quand nous sortons victorieux de l’un d’eux, c’est une belle reconnaissance », avoue le jeune architecte.
Chantier d’importance
« Selon l’avancement du dossier, nous espérons pouvoir débuter les travaux dès l’année prochaine » poursuit Olivier Sonnay. Une fois le feu vert attribué par le canton, les premières fondations qui recevront les bâtiments s’amorceront par le nord, soit du côté de Bossonnens. Un chantier constitué de diverses étapes. Si le syndic ne détaille pas encore la planification exacte des constructions, il précise que le bruit des pelles mécaniques se fera en plusieurs phases et que le chantier devrait s’étaler sur une dizaine d’années. « Je me réjouis d’en reparler en 2032 lorsque je viendrai m’asseoir dans le restaurant prévu sur la place centrale ».
La mise à l’enquête du plan d’aménagement
de l’été 2021 a recueilli une dizaine d’oppositions : « Quatre d’entre elles doivent encore être traitées par le canton », commente Olivier Sonnay.
« Si elles sont compréhensibles pour une question de voisinage direct, il sera peut-être nécessaire d’adapter légèrement le projet au moment de sa réalisation », avoue le syndic. C’est que l’arrivée de 1100 nouveaux habitants ne se réalise pas d’un claquement de doigts. La preuve en est que les premières traces du quartier « A la Sauge » datent de 2005. Une nouvelle mise à l’enquête concernant les domaines publics devra être élaborée prochainement. Elle traitera des chemins permettant de se déplacer au cœur du quartier.
Dernière ligne droite
La mise à l’enquête du plan d’aménagement de l’été 2021 a recueilli une dizaine d’oppositions : « Quatre d’entre elles doivent encore être traitées par le canton », commente Olivier Sonnay.
« Si elles sont compréhensibles pour une question de voisinage direct, il sera peut-être nécessaire d’adapter légèrement le projet au moment de sa réalisation », avoue le syndic. C’est que l’arrivée de 1100 nouveaux habitants ne se réalise pas d’un claquement de doigts. La preuve en est que les premières traces du quartier « A la Sauge » datent de 2005. Une nouvelle mise à l’enquête concernant les domaines publics devra être élaborée prochainement. Elle traitera des chemins permettant de se déplacer au cœur du quartier.
Le rapport de l’impact sur l’environnement sera mis à jour afin de garantir les limites imposées sur les nuisances sonores : « Il n’y aura pas que des désavantages avec le voisinage de
ce nouveau quartier, puisqu’un revêtement phono absorbant réduira drastiquement le bruit dû au passage des véhicules sur la route de Bossonnens », explique le syndic.