Opinions
Bien vieillir : davantage qu’un objectif individuel

Tristan Gratier, directeur Pro Senectute Vaud | Chacun souhaite bien vieillir, mais pas toujours de la même façon. L’anticipation personnelle compte, mais ne suffit pas.
Comme la mort, le vieillissement est indissociable de la vie. Dès qu’on a fini de grandir en somme, on commence inexorablement à vieillir. Et naturellement personne n’ambitionne de mal vieillir, de même que personne ne souhaite mal vivre.
Lorsqu’on discute avec des personnes approchant l’âge de la retraite, on se rend toutefois vite compte que derrière l’espérance commune de pouvoir « bien vieillir », des visions assez distinctes peuvent s’exprimer.
Pour certains, bien vieillir, c’est d’abord pouvoir rester jeune le plus longtemps possible, en évitant au maximum les « signes extérieurs de vieillesse ». En particulier, on espère ne pas avoir à affronter des difficultés physiques ou intellectuelles invalidantes liées à l’âge. Et rester indépendant, mobile et actif très longtemps. Soit en fin de compte repousser au maximum l’échéance de la vieillesse et continuer à vivre sa vie comme avant. Si la vieillesse est un passage obligé, il faut qu’elle soit la plus courte possible.
Pour d’autres, bien vieillir, c’est a contrario pouvoir se réaliser autrement que pendant la vie active et marquer une rupture. Soit disposer d’une deuxième partie de vie différente, nourrie d’autres expériences, d’autres projets, à un autre rythme. Certains attendent même la vieillesse avec une certaine impatience pour pouvoir en jouir pleinement, et longtemps.
Dans les deux cas, une nouvelle réjouissante est que nous disposons en Suisse d’une des plus longues espérances de vie au monde. Même si le corps humain n’oublie que rarement les excès qu’on lui a fait subir, chacun dispose dorénavant en moyenne d’une vingtaine d’années d’existence à la retraite. Il vaut donc la peine de mener assez tôt une réflexion sur ce que signifie « bien vieillir » sur un plan personnel, afin de prendre à temps les bonnes décisions pour y parvenir.
Tout n’est cependant pas qu’une question d’anticipation et de choix individuel. De fait, la qualité de vie des personnes âgées reste très liée au cadre de vie au sens large, donc au contexte familial, social, économique et sanitaire. On ne peut pas bien vieillir tout seul, dans un environnement qui n’est pas propice.
Par exemple, quels que soient nos mérites au cours de notre vie professionnelle, nous ne disposons que d’une emprise partielle sur les conditions financières de notre retraite. Le montant de nos rentes ou des aides possibles se décide ailleurs, un peu dans les entreprises et beaucoup dans l’arène politique. C’est bien la société qui fixe démocratiquement le niveau souhaité ou possible de solidarité des actifs envers les retraités. Il en va de même pour l’offre en prestations sociales ou de santé, dont nous aurons peut-être besoin pour bien vieillir, mais qui est le résultat de la mobilisation de ressources collectives au niveau communal, cantonal et fédéral. Les politiques d’aménagement du territoire, du logement, de mobilité, de sécurité ou culturelle fondent aussi un cadre de vie plus ou moins favorable aux personnes âgées.
Comme dans la légende du colibri, qui essaie d’éteindre un incendie dans la jungle en transportant de minuscules gouttes d’eau avec son bec, chacun devrait agir en faisant sa part, à son niveau. Mais l’effort collectif reste indispensable.
Pour que le plus grand nombre de citoyens suisses puisse avoir la chance de bien vieillir individuellement, il convient que cet objectif général soit largement partagé. C’est évidemment d’autant plus nécessaire dans un pays qui verra le nombre de retraités doubler d’ici à 2060. L’ensemble des collectivités publiques, des organisations sociales actives sur le terrain, mais aussi des entreprises, doivent impérativement questionner leurs attitudes, leurs actions et leurs budgets, pour savoir s’ils contribuent suffisamment à créer des conditions favorables à cet épanouissement, bien légitime.
Il y a des Amis et des Amies… de la Constitution

Isabelle Goumaz | En ces temps troublés où séparation, discrimination, peur, intimidation, répandent des dommages sociaux, familiaux, économiques etc. des Amis existent!
L’association des « Amis de la Constitution » a vu le jour le 23 juillet 2020 avec une vingtaine de membres. A ce jour, elle rassemble 26’000 membres dans toute la Suisse. Apolitique, elle soutient notre base : la Constitution suisse et le Souverain. L’idée de créer cette association a germé en mai 2020 dans une cuisine au Mont-sur-Lausanne où plusieurs personnes étaient rassemblées.
Afin de fédérer les représentants de tous les cantons suisses, une réunion a été organisée à la Pentecôte 2020 sur la Prairie du Grütli. Animés d’un esprit confédéré, les participants ont lu le préambule de la Constitution dans les 4 langues nationales. Ils ont ensuite renouvelé le serment pour une Suisse libre et souveraine.
Grâce à tous ses membres, l’association des Amis de la Constitution (AdC), a lancé un premier référendum : « NON à la gestion arbitraire de la pandémie ». Ce dernier a abouti à la votation du 13 juin 2021 avec 39,8% de NON. Voyant que le texte soumis au vote par le gouvernement ne représentait pas l’enjeu de la votation, une récolte de signatures a démarré pour un 2e référendum : « NON au durcissement dangereux de la loi Covid », fortement soutenu par les Amis de la Constitution. Le résultat des votations du 28 novembre dernier nous a montré que le pourcentage de NON n’avait que peu varié. Il faut dire que la brochure informative éditée par notre gouvernement ne mentionnait que les subventions. L’enjeu portait pourtant sur : le Pass vaccinal, la traçabilité (tracing) et une prolongation de cette loi d’urgence jusqu’en 2031. Ces 2 référendums durant l’année 2021 ont demandé un effort immense de la part de milliers de bénévoles : braver le froid et les insultes (parfois), poser des affiches, distribuer des flyers et donner des explications.
Les AdC ne se prononçaient pas contre la vaccination mais plutôt pour le choix vaccinal faisant référence à la liberté et l’intégrité physique mentionnées dans notre Constitution. Depuis novembre dernier, nous avons assisté aux mesures toujours plus sévères concernant les 1-2-3 G ainsi qu’à l’introduction de la vaccination pour les jeunes et les enfants.
– Est-ce qu’un dialogue ouvert existe entre les médecins pro vaccin et les médecins sceptiques face à cette injection encore en phase de test ?
– L’intégrité physique des citoyens est-elle garantie au vu des pressions (vaccin pour garder son travail, étudier…) ?
– Pour quelles raisons des informations provenant de scientifiques, de médecins voulant mettre en garde, sont-elles censurées ?
– Pourquoi n’y a-t-il pas d’alternatives proposées face au vaccin, des informations, des conseils pour des soins préventifs et curatifs ?
La Big-Pharma serait-elle devenue plus puissante que notre Constitution ? De plus en plus de personnes se disent que « quelque chose ne tourne pas rond ». Ne sommes-nous pas chacun un être souverain avec ses droits et ses devoirs ? C’est ce que les Amis de la Constitution souhaitent préserver.