Meuh !
Le doute n’est plus permis, nous allons réellement vers une crise de l’énergie ces prochains mois. L’hiver sera difficile et l’électricité, si chère aux trottineurs bienpensants, va effectivement devenir très très chère à ces derniers… comme aux autres d’ailleurs.
Depuis déjà plusieurs années, il existe une crise des prix des énergies fossiles, crise que ni nous, ni nos politiques n’ont remarquée. De manière étrange, la politique de l’ère industrielle puis technologique, ou celle de l’autruche, ont poussé décideurs et consommateurs vers la pensée unique du « ça ira mieux demain ». C’est très dommage, car demain, c’est déjà hier.
L’inaction et les mesurettes proposées par nos cerveaux bernois frise l’insulte ; mettre un couvercle sur la casserole lors de la cuisson des pâtes ? Prendre une douche à deux ? Vraiment ! ? Sont-ce là les réponses que nous pouvons attendre de nos grands patrons nationaux ?
La crise était prévisible. Le pétrole manquait déjà en 1973 et hormis des dimanches à vélo bien sympathiques, la réaction de nos élus n’a pas vraiment changé (mettre le frigo sur 7°C plutôt que 5°C). Leur manque de vision à moyen ou long terme est flagrant lorsqu’il s’agit de faire vivre (et survivre) une population, mais lorsqu’il s’agit de l’économie des entreprises suisses, la donne change et les milliards pleuvent.
L’intérêt court-termiste, visant à se remplir opportunément les poches avec ce qui reste encore debout, et ceci malgré l’alarmisme du monde scientifique et… économique, est une insulte à la moindre intelligence naissante. Il est évident que les marchés du gaz, de l’électricité et du pétrole, et même du charbon, sont en hausse. Des richesses personnelles vont naître… Il existe bel et bien un intérêt économique et politique évident de maintenir les énergies non renouvelables.
Dans l’attente, nous continuerons à mettre docilement nos doigts dans la prise, tout en avançant bien sagement vers la machine à traire en dodelinant de la tête. Finalement, c’est sans doute pour cette raison qu’on enlève les cornes aux vaches à lait.