Lutry – « Les finances vont bien, voire même extrêmement bien »
Conseil communal du 1er novembre, à la salle du Conseil
C’est un retour aux sources pour les élus lutryens. Depuis l’arrivée de la pandémie, la salle du Conseil du château
n’avait en effet plus ouvert ses portes aux autorités communales. Le rendez-vous politique du premier novembre a permis de fixer
le taux d’imposition pour les deux prochaines années ainsi que d’accorder un crédit pour les rénovations des bâtiments de la voirie.
Taux d’imposition 2022 et 2023
Thomas Cramatte | Le retour dans la salle du Conseil au Château ravit le législatif lutryen, comme l’exprime le président de la commission des finances (CoFin), Ludovic Paschoud, lors de la lecture du rapport en faveur de l’arrêté d’imposition : « C’est agréable de vous voir de près ». Cette brève séquence d’émotion passée, le conseiller évoque l’état des finances de la ville : « Les finances vont bien, voire même extrêmement bien. Les comptes communaux se dirigent probablement vers des comptes équilibrés, voire même un bénéfice ». Pourtant, le budget 2021 annonçait une diminution de prêt de quatre millions (3’816’000 francs). Pour l’heure, le maintien de cette santé financière n’est pas encore assuré, comme précise Ludovic Paschoud : « Si le retour de la péréquation nous est favorable, nous parviendrons à l’équilibre ou à un bénéfice ».
Autre élément soulevé par le président de la CoFin, le pourcentage modeste de la fiscalité de la ville du bord du lac. « Avec 54 %, Lutry se place au septième rang des communes vaudoises au faible taux d’imposition ». Pour le président de la commission, il est nécessaire de préciser pourquoi le préavis table sur deux ans, et non sur une année, comme c’est régulièrement le cas dans d’autres communes. « Le principe d’augmenter le taux d’imposition avant même que les charges de ces futurs investissements soient réelles est difficilement envisageable d’un point de vue politique. D’autant plus que cela exposerait la commune au risque de référendum. Une issue qui paraît incertaine tant à la Municipalité qu’à la commission », souligne Ludovic Paschoud en faisant référence au refus d’une hausse d’impôts lors des votations de Pully en septembre 2020. L’arrêté d’imposition 2022-2023 est accepté à l’unanimité.
Crédit de construction
« Lors de la visite des bâtiments, nous avons constaté qu’il y avait un manque de place pour le stockage et pour le confort du personnel de la voirie », explique Tamara Schneider pour sa première présidence au sein de la commission ad hoc. Situé à la route de Lavaux 215, les infrastructures actuelles de la voirie nécessitent des travaux de faible ampleur puisque seuls les réaménagements des vestiaires et de la cafeteria sont concernés. « Les gros travaux se passeraient dans l’ancien garage Dimab ». Situés à la route de Lavaux 208, les services de la voirie logent également sous son toit. Le monte-charge et la plateforme élévatrice de véhicules doivent être changés en raison d’une utilisation différente. « Du côté écologique, une nouvelle isolation thermique sera mise en place, tout comme les lumières et les vitrages ». La chaudière à mazout actuelle se verra remplacée par un appareil de chauffage à gaz. L’ancien garage se trouve dans un emplacement protégé n’autorisant pas l’installation de panneaux solaires sur son toit.
Le crédit nécessaire pour la rénovation de ces deux bâtiments se monte à 1,89 million de francs. « Le prêt de 1,5 million de francs peut être demandé aux différentes banques en cas de besoins. Ce n’est pas une obligation de la Municipalité, mais une possibilité », précise Tamara Schneider. En raison de la pénurie sur les matières premières et de l’augmentation du prix de ces dernières, aucune entreprise n’a déposé d’offre fixe pour le début des travaux en mars prochain. Si les attentions écologiques sont saluées par le conseiller Guy Wolfensberger, son vœu serait que ces rénovations collent encore un peu plus en faveur de la durabilité : « Il est bien clair que nous sommes dans une zone ville/village, mais la pose de panneaux photovoltaïques aurait été bienvenue ».
Préavis accepté malgré dix-sept abstentions.
Motion
Le texte déposé par Alexandra Silauri questionne la Municipalité quant à ses financements en faveur d’associations ou de sociétés. « On peut penser aux entreprises privées comme l’Hôtel de Ville ou à l’association de la Fête des vendanges », renseigne le rapporteur de la commission ad hoc, Jean-François Chapuisat. La motionnaire demande qu’un règlement communal établisse les méthodes de participation de la Municipalité auprès des institutions ou organisations financées par le budget communal. « Le règlement doit prévoir de séparer complètement les taches de surveillance et de contrôle d’une organisation, d’éviter que les mêmes personnes soient juges et parties, ou en d’autres mots d’empêcher que ce soit les mêmes personnes qui financent et qui seraient censées contrôler ou surveiller », mentionne le rapport érigé par la conseillère Silauri. Un renvoi à la Municipalité pour étude qui est accepté à l’unanimité.
Communications
Une analyse afin d’étudier l’égalité salariale au sein de l’administration communale a révélé que la commune de Lutry respecte la tolérance applicable.
La conseillère Rose Marie Notz questionne son exécutif au sujet de la publication officielle lutryenne. « Nous aimerions que la Municipalité nous dévoile la ligne éditoriale qu’elle a fixé dans L’Ecommunal, ainsi que la manière dont les choix éditoriaux sont effectués. Nous regrettons qu’il n’y ait pas de tribune libre pour les sociétés locales et les partis politiques ».
Le syndic, Charles Monod, dévoile que la Municipalité va prochainement proposer une publication différente de l’information communale. « Cela sera l’occasion d’en discuter dans cette publication plus soutenue ».