Jorat-Mézières – La Ferme des Troncs revit
Tous étaient joyeux et enthousiastes de simplement pouvoir se revoir et partager de bons moments
Alain Bettex | L’an dernier la « Grand-messe » de « Jorat Souviens-toi » n’avait pas eu lieu à la Ferme des Troncs sur la commune de Jorat-Mézières. Covid oblige, la plus importante fête populaire du Jorat avait dû être annulée.


Cette année, après bien des incertitudes, le rendez-vous désormais annuel des Joratois qui respectent leur passé a été couronnée de succès. Comme à l’accoutumée, la « Ferme des Troncs » n’a pas été avare de tous ses secrets. Dans son musée, de petites mains ont perpétrés les gestes ancestraux. Elles ont été gratifiées de leurs démonstrations par les jeunes et les moins jeunes. A l’extérieur, une bassecour avait pris forme. Elle était bercée par le bruit des six batteurs, qui avec leurs fléaux frappaient le blé et l’émondaient pour se remémorer les pénibles travaux d’autrefois, tandis que les moissonneuses batteuses n’existaient pas. Le groupe de cinq instrumentistes joratois munit de leurs cors des Alpes agrémentaient musicalement les divers endroits de la fête. Un échappleur avec son billot, d’une grande dextérité, façonnait une faux avant de l’éguiser. Il jouxtait une série de tracteurs anciens de l’Amicale des vieux tracteurs du Jorat et environs. La cantine des cavaliers d’Oron, dragons – guides – mitrailleurs (DGM) était installée, équipée de tables et de bancs. Elle servait de lieu de repas et de rendez-vous. Cinquante kilos de rôtis et 120 saucisses, sans compter les salades et les frites ont tout juste suffi à nourrir l’assemblée. Dimanche, l’affluence était légèrement moins nombreuse, 120 repas ont été servis. Derrière la cantine, de magnifiques chèvres et moutons ont réjoui enfants et parents. Les bambins ont aussi pu chevaucher deux ânes dociles. Deux douzaines d’exposants présentaient divers produits, dont la confection fine d’objets en osier. Une échoppe des patoisants figurait aussi en bonne place. La fréquentation des stands, de 30% inférieure aux habitudes d’avant la pandémie, était due à la crainte et au manque d’audace. Claude-Yvan Jordan, le président et l’orchestrateur, bien qu’épuisé après deux jours sans une minute de repos, était très content et fier du résultat. « Un grand merci à tous les collaborateurs et collaboratrices sans quoi cette fête n’aurait pas été possible. On a connu une renaissance de la vie. Les gens m’ont remercié. Tous étaient joyeux et enthousiastes de simplement pouvoir se revoir et partager de bons moments avec les personnes qui ne se voyaient plus depuis belle lurette. » Il faut dire que le temps, les 11 et 12 septembre dernier, se prêtait à cette magnifique réussite.

