Covid-19 – Actions d’entraide
La distance nous rapproche

Thomas Cramatte | Tour d’horizon des initiatives solidaires pour s’entraider durant cette période rythmée par le coronavirus. Les restrictions du Conseil fédéral obligent la société à ralentir. Les distances sont certes nécessaires, mais un incroyable élan de solidarité rapproche les citoyens. Des démarches solidaires fleurissent afin d’aider les personnes dans le besoin. Depuis le 13 mars dernier, l’économie tourne au ralenti. La plupart des entreprises sont fermées, les écoles vidées et les personnes âgées invitées à rester chez elles dans le but d’éviter la propagation du virus. Le Conseil fédéral l’a annoncé en ouverture de sa désormais traditionnelle conférence de presse du vendredi. « J’aimerais aussi remercier toutes les personnes qui ont proposé leur aide », déclare le conseiller fédéral Alain Berset, chef du Département fédéral de l’intérieur. Restrictions de déplacements et diminution de la vie sociale, cette période particulière est propice à l’entraide.
Actions gratuites

Des actions solidaires fleurissent partout: sur les réseaux sociaux, via des applications mobiles ou encore directement dans les boîtes aux lettres. Le but est bien sûr d’épargner les plus vulnérables en leur apportant des vivres ou des produits de première nécessité, de garder les enfants des parents travaillant pour une cause sanitaire ou encore de se rendre à la déchèterie. Les Jeunesses campagnardes ont rapidement proposé une multitude d’aides. « Nous avons déjà fourni des vivres à beaucoup de personnes qui ne pouvaient pas sortir de chez elles. Mais nous avons l’impression que certaines n’osent pas nous appeler, car elles pensent que nos services sont payants », communique Alain Chamot, président de la jeunesse de Palézieux. Gratuitement et dans le respect des consignes de sécurité, les bénévoles invitent les personnes dans le besoin à prendre contact avec la jeunesse la plus proche de leur lieu d’habitation. Les administrations communales peuvent également mettre en relation les aidants et les bénéficiaires.
Les groupes d’entraide sur Facebook
Le groupe Facebook « Groupe d’entraide Région Oron » compte actuellement près de 230 abonnés. Prête à se déplacer à domicile, la « Jeunesse de Palézieux » communique largement via les réseaux sociaux et la pose d’affiche dans les centres commerciaux régionaux. Des utilisateurs privés proposent également leurs services simplement par message Facebook. Il suffit de naviguer quelques instants sur le réseau bleu pour trouver le compte des personnes disponibles. Les communes sont nombreuses à avoir mis sur pied une application mobile.
Applications mobiles


Sur le modèle de la commune de Vevey, plus de 40 communes ont emboîté le pas avec ce système accessible en quelques clics. Avec toujours le même but, Lutry met en relation ses citoyens via « Lutry solidaire » (https://lutry.glideapp.io), Oron n’est pas en reste avec « Oron-région Coronavirus » (https://oron-region.glideapp.io). « D’ici les prochains jours, on devrait voir un grand nombre de communes proposant ce service d’aide gratuit», nous apprend Etienne Blanc, municipal à la commune de Lutry. Les organisations cantonales et intercantonales de Pro Senectute (https://www.prosenectute.ch) soutiennent les personnes âgées grâce à une chaîne téléphonique garantissant le contact entre les séniors et les aidants. Le site internet « Aide maintenant » (https://www.aide-maintenant.ch) recense la majeure partie des groupes d’entraide. Avec son slogan «Ensemble contre Corona», cette plateforme de coordination est recommandée par l’OFSP afin de trouver rapidement de l’aide. Les parents travaillant dans le milieu hospitalier peuvent trouver un service de baby-sitting sur le site « Babysitting24 » (https://babysitting24.ch).
Pas seulement numérique
Tout le monde ne possède pas un smartphone. Certaines communes distribuent un tout-ménage afin d’informer la population sur les structures d’entraide. La distribution d’un tout-ménage à un coût, pour cette raison les communes sensibilisent uniquement les personnes dites à risque. On retrouve simplement des numéros de téléphone à contacter en cas de nécessité. Malgré les difficultés actuelles subies par la presse locale, son rôle est capital. Il faut en effet continuer d’informer le plus grand nombre quant à l’évolution de la situation. Les distances de sécurité n’ont pas fini de nous éloigner jusqu’au retrait des restrictions, mais la créativité des citoyens profite à la solidarité.
Réagir à cet article : Sur Facebook Le Courrier Lavaux-Oron-Jorat – Sur Twitter ThomasCramatte |

