Cinq étoiles à Carrouge : le collège Gustave Roud
La fête a vraiment été appréciée par les gens du Jorat venus en nombre
Le 1er octobre 2022, le collège est terminé. Selon les avis récoltés, une réalisation digne d’éloges. Pour faire suite au collège des Gollies, à Servion, inauguré le 18 novembre 2017 par l’ASIJ, (Association scolaire intercommunale du Jorat) qui regroupe 10 communes : Savigny, Forel, Servion, Montpreveyres, Jorat-Mézières, Corcelles-le-Jorat, Ropraz, Vulliens, Vucherens, Servion – Les Cullayes et Syens, c’est au tour du collège de Carrouge sis route-d’en-Bas. L’ASJJ, piloté par Etienne Cherpillod, a été appelée à récidiver pour le collège Gustave Roud. L’endettement pour les communes avait été relevé à 64 mios. Le détail des dépenses du collège de Carrouge se divise comme suit : école UAEP 19,2 mios, salle de gym triple 14,8 mios, abris et aménagements extérieurs 2,765 mios. Faisant fi des inutiles reproches, au total les dépenses se montent à Carrouge aux alentours de 36 mios, soit 630’000 francs par classe. Le collège est prévu pour la petite enfance jusqu’à
14 ans.
L’Association a opté pour une solution à entreprise totale
Elle a bénéficié d’un interlocuteur unique HRS en la personne de César Vuadens qui a permis de diminuer les charges administratives lors du processus d’adjudication. Le comité de construction était présidé par Olivier Hähni, syndic de Vulliens, qui a aussi fait office de coordinateur pour la cérémonie d’inauguration. Les délais ont été maîtrisés malgré la pandémie et les pénuries. Une grande partie des travaux ont été effectués par des entreprises régionales. Après l’excavation de plus de 50’000m3 de matériaux, la mise en place de 6000m3 de béton et la pose de plus de 1500 tonnes d’armature, la réalisation commencée le 1er septembre 2020 a été terminée dans les délais. Les enfants et leurs instituteurs ont précédés l’inauguration au début de la rentrée scolaire.
Les 24 salles de classe sont d’ores et déjà occupées par 480 enfants
Toutes sont équipées de tableaux à écrans numériques. Le collège comporte en plus, deux salles de travaux manuels, une salle de couture, une salle de rythmique, des locaux de protection civile avec trois bureaux. Au sous-sol, un parking de 40 places de parc a exceptionnellement servi d’espace pour la vente paroissiale.
Le clou de la réalisation est la triple salle de gym très bien équipée où s’est tenue la cérémonie d’inauguration. Les chœurs des enfants du collège ont spécialement enthousiasmés les spectateurs. Des démonstrations de très hautes volées par des athlètes gracieux ont souvent fait « swinger » le public. La fête a vraiment été appréciée par les gens du Jorat venus en nombre. Des locaux de caféteria et de petites restaurations ont été mis en fonction, gérés par la Chenille Gourmande d’Oron. A l’extérieur, une piste d’athlétisme de 100m en tartan, un terrain de foot synthétique, un terrain de basket en tartan et une place de jeu complètent la réalisation.
Durant la partie officielle, les traditionnels discours des personnalités politiques ont tous loué cette réalisation. Le nouveau conseiller national et syndic de Corcelles-le-Jorat, Daniel Ruch, a remercié les responsables et souhaité aux enfants un brillant avenir. Patrick Emery, de Carrouge, qui vient d’entrer en fonction le matin même comme syndic de Jorat-Mézières, a également loué cette réalisation. Le nouveau conseiller d’Etat, Frédéric Borloz, responsable de l’enseignement, a dû s’excuser. Gérald Morier-Genoud, directeur des collèges du mouvement scolaire du Jorat, a remercié les enseignants et élèves d’avoir patienté pour ce nouveau collège, mais il en valait la peine. Le président de l’ASIJ, Etienne Cherpillod, a fait remarquer durant son allocution que son père et son grand-père avait servi de modèle aux photos de G. Roud. Il nous a précisé qu’il arrêterait toutes ses activités politiques l’année prochaine.
Malgré la pluie qui est tombée toute la journée, des matches de volley ou de foot, qui avec le beau temps se seraient déroulés en partie à l’extérieur ont bénéficié de la salle triple aux dimensions réglementaires.
Il est à souhaiter aux enfants qui fréquentent ce collège d’avoir, durant toute leur vie, les mêmes conditions que celles qui leur sont offertes au collège de Carrouge.
Qui était Gustave Roud ?
Gustave Roud a hérité la ferme de son grand-père maternel à environ 500 mètres du collège qui porte son nom, en direction de Moudon. Né à Saint-Légier au-dessus de Vevey le 20 avril 1897, il s’est éteint en novembre 1976. Il a très tôt habité la ferme de Carrouge. Après le décès de ses parents, il a vécu durant 68 ans avec sa sœur de quatre ans son aînée jusqu’à la disparition de cette dernière. Sa ferme a été reprise par un admirateur qui la conservée « dans son jus ».
Gustave Roud est avant tout un poète, un traducteur d’allemand et un essayiste. Il a écrit de nombreuses publications. Ses ouvrages, d’un abord assez difficile, sont imprégnées de la région qu’il aimait. Il a merveilleusement photographié ses voisins, surtout de jeunes paysans, au travail dans les champs.
On peut actuellement sillonner le tracé balisé de 7 km 500 qu’il aimait parcourir. Vêtu d’un veston ou d‘un manteau sombre, il portait souvent une cravate et se couvrait d’un feutre, style Borsalino, avec bandeau noir. Indépendamment de ses publications, un livre exhaustif édité en 2015 de 310 pages, a été publié aux éditions Infolio : « Gustave Roud, La plume et le regard » écrit par deux professeurs de l’UNIL.
On peut aussi trouver des renseignements sur le site : https://www.gustave-roud.ch/lassociation/.