A la rencontre des gens d’ici :
Wiliam à Puidoux

Georges Pop | « J’adore préparer la pâte, la pétrir et la manipuler. J’aime sélectionner les produits et surveiller la cuisson. Ici tout est fait maison. Je ne changerai mon métier pour rien au monde. Et lorsqu’on me demande ce que je fais, sans hésiter, je réponds ‘pizzaiolo’ » …
A 44 ans, Wiliam Fumagalli respire la joie de vivre. Originaire de la région de Varèse, en Lombardie, riche d’une formation de commis de cuisine, cet homme doux et affable est arrivé en Suisse en 2015, « pour y trouver du travail », confie-t-il. Depuis six ans, il est devenu l’un des emblématiques et souriants visages du restaurant du centre Fairplay, à
Puidoux, qui fait la part belle aux spécialités italiennes.
« J’étais au Val d’Aoste quand j’ai appris que la piscine de Chexbres cherchait un cuisinier pour l’été. J’ai été engagé et lorsque j’ai fini la saison, j’ai eu de la chance d’être pris par le patron du Fairplay pour une durée indéterminée. Je dois dire que je me plais énormément dans ce travail. Mon patron est très bienveillant, mes collègues vraiment sympas et les clients très gentils. Je connais la plupart d’entre eux et je ne manque jamais de leur dire `ciao’ et d’échanger quelques mots avec eux, quand ils viennent », raconte Wiliam.
Seule ombre au tableau, le serviable pizzaiolo du Fairplay vit loin de sa famille. « Mon épouse, mon fils de 10 ans et ma fille de 16 ans, ne m’ont pas rejoint. Il vivent au Val d’Aoste. Mon petit garçon est autiste et là-bas, il est bien suivi. C’était trop compliqué de les faire venir en Suisse. Mais, lorsque c’est possible, je vais les voir pour trois ou quatre jours. Le Val d’Aoste n’est pas si loin » explique-t-il. Petite consolation, il adore son logement : « Je vis dans un joli appartement situé au-dessus du restaurant du Lac de Bret. Je profite d’une vue magnifique sur le lac. Je vois passer les saisons. C’est un très bel endroit, très apaisant », explique-t-il.
La carte de son établissement proposant une très grande variété de pizzas, également à l’emporter, lui arrive-t-il de se tromper en les préparant ? La question le fait rire de bon cœur ! « Bien-sûr, je peux me tromper… Il m’arrive même de brûler une pizza. Mais c’est rare ! Je connais bien mon métier. Parfois, l’affluence est telle qu’il me faut vraiment me concentrer. C’est stressant ! Mais je peux compter sur l’aide de mes collègues qui prennent les commandes… ». Des clients qui râlent, vous en rencontrez parfois ? « Ho ! Pas très souvent… Ça peut arriver… Mais tout finit toujours par s’arranger avec un sourire ! »
Dernière question : comment se fait-il que vous vous appeliez Wiliam – avec un seul « l » – c’est plutôt curieux pour un Italien ? « Ah ça, c’est à cause de ma maman. Elle adore les prénoms anglais. Du coup, je porte le même prénom qu’un prince anglais (rires). Je suis comme elle d’ailleurs. J’ai appelé mon fils Brandon ».
Merci Wiliam, ciao et bonne continuation ! « Con piacere. Grazie a lei. Arrivederci e alla prossima ! »