Puidoux – Olivier Aubert a fêté ses 90 ans
La journée fut belle et ensoleillée, bravo et merci pour votre joie de vivre et votre sourire !

Jean-Pierre Lambelet | Mardi 6 octobre 1931, maternité de Lausanne, Eva et Daniel Aubert ont les yeux de l’amour pour l’arrivée d’un beau garçon. Il s’appellera Olivier comme cet arbre fruitier qui peut devenir âgé, très âgé et garder sa légendaire abondance de fruits généreux. Tout à fait à l’image de ce fringant nonagénaire habitant sur les hauts de la gare de Puidoux où il se rend encore à pied pour prendre le train pour Lausanne. Sac à dos, 2 cannes, mais bons pieds bon œil ! Que de chemin parcouru depuis son enfance lausannoise en compagnie de deux frères et d’une sœur. Ses parents auraient bien voulu qu’il fasse une carrière d’entrepreneur, mais son intérêt pour la géographie et les sciences le conduisent plutôt vers les études et l’enseignement. Il part trois mois à Munich pour apprendre l’allemand, puis il passe trois ans et demi à la station agronomique de Changins où il étudie les virus du tabac et découvre le monde agricole. S’il n’a pas fait fortune en travaillant à Changins, il a quand même gagné le cœur d’Annemarie, celle qui deviendra sa chère épouse. Ça vaut toutes les fortunes du monde ! Et encore plus avec la venue de Jacques, leur premier fils. Le couple ressent un fort besoin de sortir de Suisse, de voir ailleurs. Et départ pour la Tunisie où il enseigne les sciences naturelles. La famille s’agrandit avec les naissances de Laurent et d’Antoine. Des amitiés durables se nouent avec plusieurs personnes et plus particulièrement avec l’abbé Garrot et Tayeb Drill. Les enfants grandissent et la famille choisit de revenir en Suisse pour leur scolarité et s’installe à Payerne pendant deux ans. Puis, c’est l’arrivée à Puidoux dans un appartement dans la ferme de Tagnire. A la fin des années 1970, il achète la maison de vacances du Dr Spühler en raclant les fonds de tiroir(s)… Cette parcelle surplombant la gare, la plaine du Verney, le Léman et la plaine du Rhône les met aux premières loges pour assister à la construction de l’autoroute et au développement de la zone du Verney. Après cinq ans d’enseignement au collège de Payerne, huit ans à l’Ecole normale de Lausanne et 19 ans au Gymnase de la Cité à Lausanne, il est temps de penser à la retraite. Il se voue à sa passion pour le jardin potager et ornemental. Il a aussi contribué à la création de la réserve naturelle scolaire du Verney avec son ami et collègue Jean-Paul Gaillard. Lors de ses nombreuses balades, il observe les plantes, les insectes, les oiseaux et tout ce qui fait la beauté de la nature. Et peu à peu la maison se vide. Les enfants partent vivre leur vie et, il y a déjà 14 ans, sa chère épouse a rejoint les sentiers célestes parmi les fleurs éternelles. Il garde des contacts chaleureux et amicaux avec ses voisins et aussi d’anciens élèves et également avec l’abbé Vincent qui officiait à la paroisse catholique. Et c’est avec bonheur que ses trois fils, ses trois belles-filles et sept petits-enfants l’entourent lors de chaque passage à la Daucrettaz. La Municipalité, par la voix de son syndic René Gilliéron, lui offre un journal édité le jour de sa naissance le 6 octobre 1931 et de quoi étancher les petites et grandes soifs ! Jacques Chevalley, au nom du Fil d’Argent, lui remet également un présent en l’invitant à se joindre au groupement des aînés pour de nombreuses années encore. Olivier Aubert, la journée fut belle et ensoleillée, bravo et merci pour votre joie de vivre et votre sourire !