Une culture alpestre qui contraste avec celle d’aujourd’hui

Gérard Bourquenoud | Nombreux sont les agriculteurs qui, en Valais comme dans les Grisons où d’autres cantons, vivent encore de nos jours, dans le calme de la montagne, disons plus près du ciel! Sur cette image alpestre du 19e siècle, on découvre plusieurs fermes comprenant une petite maison d’habitation attenante à une étable qui n’abritait que quelques vaches ou génisses, des chèvres ou des moutons. Ce qui frappe tout particulièrement l’esprit, c’est la vision que nous offre ce paysage qui a l’aspect d’un oasis imprégné d’unité, de diversité, voire même de vie spirituelle, où l’élan de solidarité n’était, à cette époque, pas un vain mot pour ces paysans attachés à la terre de leurs ancêtres. Dans la solitude de la montagne, ils se faisaient entendre avec le cor des alpes dont l’écho se répercutait de rocher en rocher pour inviter les grands de ce monde à une réflexion, pour ne pas dire à un enchantement mélancolique. Cette culture alpestre contraste avec la vie paysanne d’aujourd’hui, c’est vrai, mais elle suscite cependant des valeurs que tout un chacun se doit de respecter, à l’image d’un patrimoine rural, authentique héritage du passé. Ce qui, par contre, est à craindre, c’est que ces régions de montagne ne paient un tribu trop lourd dans un avenir proche ou lointain et que leur beauté avec la végétation et ses pâturages, l’air pur et la fertilité du sol indispensables à leur survie, n’en soient définitivement altérés.