Cully – Mise des vins de la commune ou 45 minutes de morosité

Pascal Kramer, commissaire-priseur, Sandra Valenti, secrétaire municipale et Yves Sesseli, boursier, aux expressions désabusées

JPG | Alors que nombreux dégustateurs appréciaient les Chasselas dans la cave communale de la Maison Jaune le 28 février dernier, Jean Rosset inondait de ses rayons les parchets alentours encore en dormance. Pour la 9e fois depuis la naissance de Bourg-en-Lavaux, les Villette, Epesses et Calamin des domaines de la commune étaient mis en dégustation dès 14h et en vente dès 17h. Selon la tradition, c’est un tir au canon, propriété de la Jeunesse de Cully, qui a enjoint futurs enchérisseurs et curieux à se rendre à la Salle Davel pour la vente aux enchères. Nicole Gross, municipale responsable des domaines a, en ouverture, commenté la récolte prometteuse 2019 avec les remerciements d’usage à tous ceux qui ont concouru à présenter les vins communaux de qualité, félicitant encore celles et ceux qui avaient été primés ou couronnés lors de la Fête des vignerons. Elle a souhaité la bienvenue aux enchérisseurs et curieux rassemblés dans la salle. Le commissaire-priseur, Pascal Kramer, a ouvert les enchères à 17h précises, avec des prix de départ identiques à ceux de l’an dernier. Si les petits lots suscitaient l’intérêt des amateurs, sans qu’ils ne s’enflamment, très vite les lots plus importants, de 450 litres à 1000 litres, les laissaient de marbre, si bien que sur les 68 lots totalisant 32’150 litres, 15 lots pour 10’330 litres d’Epesses et de Villette n’ont pas trouvé grâce au palais ou porte-monnaie des acheteurs. Les 6190 litres de Calamin, en revanche, ont été adjugés dans une fourchette allant de la mise à prix à Fr. 8.50 jusqu’à Fr. 10.10 le litre. Le prix de vente de l’Epesses s’étale de Fr. 7.- à Fr. 7.80 et celui du Villette de Fr. 6.50 à Fr. 6.90. Les surenchères étaient de 10 ct. Ces prix s’entendent sans TVA (7,7%) ni frais de décavage par le caviste officiel de la commune. Il était 17h45 lorsque le commissaire-priseur abattait pour la troisième fois son marteau pour un lot de 225 litres d’Epesses à Fr. 7.-. Cette dernière adjudication, s’il le fallait encore, démontre bien dans quelle morosité se trouve confrontée la viticulture de notre pays.