Oron-la-Ville – Une lumière s’est éteinte…
Décès de Jacky Burgdorfer

Jean-Pierre Lambelet |. C’est une belle histoire qui commence dans un baquet devant la maison familiale à Oron. Le tout jeune Jacky Burgdorfer y prend son bain, mais quand on apprend à parler, on fait des raccourcis comme kéké pour baquet…! Et c’est ainsi que, sa vie durant, Jacky Burgdorfer devint Kéké pour toutes ses connaissances et ses amis. J’ai la chance de faire partie de ceux qui l’ont côtoyé. D’avoir croisé son sourire et son regard lumineux déjà lorsqu’il venait à la ferme charger nos génisses pour les mener à la montagne à Solalex. D’avoir essayé de le tacler lors d’une partie de foot… D’avoir le privilège d’être son assureur et de résoudre les questions relatives au transport de décors de théâtre. D’avoir collaboré avec lui au sein des commerçants d’Oron. D’avoir le bonheur de l’accueillir au sein du Kiwanis Club d’Oron. Ce Kiwanis qui allait devenir un peu sa deuxième famille, tant sa manière d’être était semblable à la devise kiwanienne « fais aux autres ce que tu aimerais qu’ils te fassent ». Kéké a toujours eu l’esprit d’un leader, d’un patron, d’une locomotive. Comme dans son entreprise, il aimait conduire, découvrir de nouveaux chemins, se charger de responsabilité. Il devint président du Kiwanis Club d’Oron en 2002 – 2003 et lieutenant-gouverneur de la Division II en 2007 – 2008. Son grand plaisir était de rencontrer des gens, d’établir des liens, de créer des synergies, de voir ses idées se concrétiser avec des partenaires heureux d’être à ses côtés. Quand Kéké arrivait dans une assemblée la lumière brillait plus fort. Son sourire et son rire sonore et joyeux ne laissait personne indifférent. Il y quelques mois en arrière, le cordon qui amène le courant a commencé à pécloter et on s’est fait du souci pour la lampe. On n’avait pas envie qu’elle s’éteigne! Et pourtant, le samedi 3 août 2019, la lumière a baissé, baissé, jusqu’à ne laisser qu’un souvenir…! Au revoir Kéké! Au revoir Jacky! Il fait bien sombre aujourd’hui…

Hommage – Kéké – Jacky Burgdorfer

Olivier Campiche, Le Courrier |. Jacky a été le troisième enfant de la famille Berthe et Georges Burgdorfer. Il est né à Oron et comme tous il a fait sa scolarité dans son village natal. Son père ayant une entreprise de transport, c’est très jeune qu’il mit les mains dans le cambouis, comme le veux l’expression. Afin de pouvoir entretenir les camions, il fit un apprentissage de mécanicien et ensuite perfectionnement de mécanicien sur camion en Suisse allemande. C’est à l’âge de 37 qu’il reprit l’entreprise Transport Burgdorfer. Dans un petit village comme celui d’Oron, on reçoit très jeune un surnom et Jacky était appelé Kéké. Ce surnom lui est resté toute sa vie et c’était un peu son AOC. Kéké était un homme souriant, joyeux et plein d’entrain. Une joie contagieuse l’entourait continuellement et sa fierté se voyait particulièrement quand il conduisait ses camions. Kéké aimait son métier, il aimait le contact avec les gens qu’il rencontrait. Son métier le faisant voyager, dans toute la Suisse mais aussi l’Europe, il connaissait plein de lieux et avait beaucoup d’histoires et d’aventures vécues à nous raconter. Il avait le sens de l’orientation et connaissait tous les itinéraires. Il avait le GPS en lui bien avant tout le monde. Il a enduré durant deux ans une maladie qui finalement a pris le dessus sur son enthousiasme de vivre. Jusqu’au dernier jour, Kéké disait qu’à la fin ça irait quand-même. Pendant toute sa maladie, il continua à gérer son entreprise. Mais voilà, il nous a quittés le 3 août, ne pouvant plus lutter contre la maladie. A sa famille et spécialement à sa maman, acceptez toutes nos condoléances.